La Victoire de Montréal : l’analyse du logo
Parlons du nouveau logo de l’équipe féminine professionnelle de hockey de Montréal : La Victoire de Montréal
De prime abord, le nouveau nom de cette concession de la PWHL laisse un peu songeur le commun des mortels. En effet, donner le nom Victoire à une équipe qui pourrait aligner plusieurs défaites d’affilée semble ironique, maladroit, voire mal avisé. Sans mentionner que ce nom serait difficile à prononcer pour les anglophones.
Quoi qu’il en soit, c’est le nouveau nom qui a été choisi, et je salue cette décision d’avoir opté pour un nom bien francophone afin d’établir une identité forte.
Ce matin ont été dévoilées les identités et logos des six équipes de la ligue féminine professionnelle de hockey sur glace. Explorons-les.
Analyse du logo de La Victoire
Le logo est un blason en forme de V (pour rappeler le nom « Victoire »), dans lequel on a incorporé le nom complet de l’équipe. On y retrouve aussi une fleur de lys stylisée, symbole affirmant le caractère francophone de la concession, un M pour Montréal, et différents polygones évoquant les ailes d’un oiseau (les ailes de la victoire).
Points forts
Toutes les équipes ont conservé les couleurs utilisées lors de la saison inaugurale, mais celles de la Victoire – bleu, crème et bourgogne – forment une variante du bleu, blanc et rouge commun aux équipes professionnelles de la métropole (Canadiens, Expos, Alouettes). Cela contribue à renforcer une image globale et un sentiment d’appartenance chez les Montréalais. L’idée du blason est intéressante, car elle rappelle la forme d’un bouclier, un élément important dans l’équipement de guerriers (ou guerrières ?) prêts à aller au combat.
Points faibles
Le logo dans son ensemble évoque un vitrail d’église, et compte tenu de l’histoire religieuse du Québec et du rejet de la religion lors de la révolution tranquille, cette image pourrait agir comme un repoussoir dans l’inconscient collectif des Québécois. De plus, le logo contient trop d’éléments, ce qui va à l’encontre des bonnes pratiques dans la conception de logos. Lorsqu’un logo est trop complexe, il devient difficile à reproduire sur différents supports et moins mémorable pour le public. Une simplification aurait été judicieuse.
Analyse du logo du Fleet de Boston
Le nom « Fleet », pour flotte de bateaux, a été choisi en hommage à l’histoire maritime de Boston. Le logo est une combinaison de la lettre B pour Boston et d’une ancre rappelant l’héritage nautique de la ville. L’inclinaison du logo et du nom de l’équipe suggère dynamisme et vitesse. La palette de couleurs inclut principalement du vert foncé, avec des accents de vert nautique et de bleu océanique, reflétant les teintes de la mer.
Points forts
L’association de l’ancre et de la lettre B crée une image de marque très forte, à la fois simple et symbolique. L’harmonie entre le symbole et le nom de l’équipe est indéniable.
Points faibles
Les petites vagues dans le logo ajoutent de la profondeur, mais risquent de mal apparaître sur de petits supports.
Analyse du logo du Minnesota Frost
Le nom « Frost » incarne l’amour pour la glace et le hockey que partagent les gens du Minnesota. Le symbole F stylisé, avec ses bords acérés, rappelle le froid et la férocité de l’hiver. La palette de couleurs, incluant des teintes de mauve, est appropriée pour évoquer un esprit glacial.
Points forts
Les teintes de couleurs sont en harmonie avec le thème de la glace, et le symbole F donne une impression de profondeur.
Points faibles
Le concept manque d’originalité, le thème du froid étant déjà fortement associé au hockey.
Analyse du logo des Sirens de New York
Le nom « Sirens » peut faire penser à la créature mythique en français, mais ici, il fait référence aux sirènes d’urgence typiques de New York, ainsi qu’à celles des arénas lorsqu’un but est marqué. Le logo combine les lettres NY stylisées avec des touches de turquoise et d’orange, tout en essayant de créer un effet de symétrie.
Points forts
La palette de couleurs est inspirée des équipes locales, et le nom est original.
Points faibles
Le design du nom « Sirens » aurait pu être plus lisible, notamment en supprimant les S dédoublés à chaque extrémité.
Analyse du logo du Ottawa Charge
Le nom « Charge » s’inspire de la devise de la ville d’Ottawa, « En avant ». Le logo associe les lettres O pour Ottawa et C pour Charge, évoquant dynamisme et mouvement. La palette de couleurs – rouge, jaune-orange, blanc et gris – rappelle d’autres équipes canadiennes, bien que ces teintes soient plus associées à Calgary qu’à Ottawa.
Points forts
L’idée de mouvement dans le logo est intéressante.
Points faibles
La palette de couleurs s’éloigne du rouge et noir traditionnel des équipes d’Ottawa, ce qui pourrait nuire à l’identité locale.
Analyse du logo du Toronto Sceptres
Le nom « Sceptres » fait référence au bâton de commandement de la royauté, en lien avec le surnom de Toronto, « la ville reine ». Le logo associe les initiales T et S avec un motif de sceptre, reflétant la puissance et l’identité de l’équipe. La palette de couleurs – jaune et orange – crée un contraste frappant avec le bleu de leur chandail.
Points forts
Le nom est original et bien recherché. Le symbole du sceptre fonctionne bien avec le concept de royauté.
Points faibles
La palette de couleurs, dominée par des teintes de jaune, est terne et manque de dynamisme. Les petits détails risquent de mal s’imprimer sur des supports plus petits.
Les logos des nouvelles équipes de la PWHL reflètent diverses approches en matière de design, allant de l’audace à la simplicité. Cependant, plusieurs logos auraient bénéficié d’une simplification pour assurer une meilleure lisibilité et une mémorabilité accrue. Un bon logo doit pouvoir capter l’essence d’une équipe tout en restant fonctionnel sur une variété de supports, sans pour autant sacrifier l’impact visuel.